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Éblouissante Shawinigan
8 juillet 2013
15 juin 2013 - Article rédigé par Anne-Marie Voisard - Le Soleil
(Québec) La nature dans sa beauté sauvage. À Shawinigan, le roc fracturé du Bouclier canadien, l'eau tumultueuse de la rivière Saint-Maurice et sa chute dans le Trou du diable, la ville et le paysage environnant observés du haut de la tour Hydro-Québec, à 115 mètres du sol, sont un éblouissement. Et, peut-être bien, le clou de notre visite... À moins que ce soit l'église Notre-Dame-de-la-Présentation remplie des fresques du peintre Ozias Leduc. Un joyau méconnu.
Par où commencer? Par l'Office du tourisme, qui loge dans les locaux du Centre local de développement dans la 5e Rue au centre-ville. Aussitôt reçus, nous serons dirigés vers la fameuse église où nous accueille France St-Amant, directrice générale du Comité de protection des oeuvres du peintre et membre du conseil d'administration de l'Office. Guide chevronnée, elle nous présente les 15 tableaux qui racontent l'histoire de la région, ici les bûcherons, là les défricheurs, etc. Puis cette toile immense au-dessus du choeur, la Gloire divine, qui s'étend sur une surface de 10 mètres sur 13. Aucune colonne dans cette église pour cacher la vue.
France St-Amand a mis sur pied un parcours guidé de quatre églises de Shawinigan. Elle prévient : il ne s'agit pas ici d'un pèlerinage, mais d'un prétexte pour parler de nos racines. Des haltes pour se restaurer sont prévues. Par exemple, un arrêt à la microbrasserie baptisée Le Trou du Diable, ou encore à la boulangerie où l'on goûtera au pain bénit.
La Cité de l'énergie
L'attrait majeur, destiné à un large public, demeure toutefois la Cité de l'énergie, sur l'île Melville.
Outre la tour, l'endroit abrite le Centre des sciences qui comprend une exposition permanente, Les âges de l'énergie. Depuis le feu que l'homme a appris à maîtriser, puis l'eau, etc., toutes les formes d'énergie s'illustrent au musée. Très intéressant. Les parents qui voyagent avec des ados devraient particulièrement apprécier. D'autant plus que bien d'autres activités se trouvent à proximité, tel un circuit d'Arbre en arbre ou l'Aventureux, qui consiste en une chasse au trésor. À cela s'ajoute le spectacle Amos Daragon, présenté chaque soir dans un amphithéâtre extérieur à l'abri des intempéries. Brian Perro, créateur du personnage, signe la mise en scène.
On retraverse le pont qui mène au centre-ville, et là, en bordure de la rivière, deux autres musées appartenant à la Cité de l'énergie attendent les visiteurs. Tout feu tout flamme, dans l'ancienne aluminerie de Shawinigan, expose des camions de pompiers. À côté, l'ancien premier ministre Jean Chrétien montre les cadeaux reçus au long de sa carrière.
Quoi qu'il en soit, immanquablement, la nature reprend ses droits. On se dirige vers Grand-Mère, désormais annexée à Shawinigan, à la recherche du rocher qui recèle une légende digne des histoires de Fred Pellerin. Il se trouve dans un parc municipal entre les 5e et 6e Avenues. Regardez-le bien. Vous y verrez le visage d'une femme devenue vieille, la grand-mère. Toute sa vie, elle a attendu son amoureux. Fidèle jusqu'à la fin.
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