Pour mes réunions et congrès, je choisis Shawinigan !

10 septembre 2013 - Article rédigé par Geneviève Beaulieu-Veilleux - L'Hebdo du St-Maurice

Le nom de la microbrasserie le Trou du Diable (TDD) à Shawinigan est connu des amateurs de bières artisanales dans le paysage shawiniganais, mais aussi québécois et international. L'établissement du carré Willow a fait ses preuves de par la qualité de ses créations et son style, mais aussi grâce à ses implications et au marketing de ses produits vedettes.

Tout comme son acolyte Marc Ménard du Broadway Pub, le co-propriétaire du Trou du Diable Isaac Tremblay indique que, mis à part la qualité du produit offert, le marketing et les implications sociales dans la communauté sont des éléments qui font la différence lorsque vient le temps de tirer son épingle du jeu dans le monde des microbrasseries.

Entre bière, bouffe & culture

«Le TDD a un intérêt pour la bière oui, mais aussi pour la culture. On tente donc d'allier ces deux passions pour offrir un univers unique aux clients!», fait-il remarquer. Ainsi, qu'il s'agisse d'art musical, visuel ou encore de troupe d'improvisation ou de formation musicale, la culture bouillonne comme la bière coule à flot dans l'établissement shawiniganais.

Il en sera aussi de même avec la création d'un salon de dégustation, prêt pour le mois de novembre. «On pourra y recevoir des groupes pour des activités corporatives, des spectacles musicaux, des courts métrages ou simplement pour les curieux qui veulent connaître le processus de création de nos bières», explique le propriétaire sur cet espace vitré qui donne accès aux nouvelles salles de cuves de l'usine située au Centre d'entrepreneuriat de Shawinigan.

Sur le plan de la création des bières, on fait part de la patience et de la minutie du personnel du TDD pour arriver à proposer des bières goûteuses et distinctes. «Chaque dégustation de bière est une aventure! On joue sur cette intrigue pour inviter les clients chez nous. Peu se doute cependant qu'il en coûte parfois un an et demi afin de concrétiser une nouvelle idée», mentionne M. Tremblay.

Il parle par là du temps de création du produit, mais aussi de fermentation des ingrédients qui varie d'une sorte de bière à une autre. «Parfois, on doit se creuser la tête à savoir si l'idée de bière qu'on veut produire sera aussi intéressante une fois le produit fin prêt à consommer. La tendance sera-t-elle dépassée rendue là?», ajoute-t-il.

Une bière qui ne passe pas inaperçue

C'est ainsi que le maître brasseur André Trudel fait une veille assidue des styles de bières qui ont la cote à travers le monde et s'assure que la tendance sera toujours là, une fois que le client tiendra la bouteille dans sa main. «Si tu tardes trop, tu as l'air de suivre la vague et d'être un copieur», fait-il valoir. «On essaie d'être le plus proactif possible!»

Cette prospection de la compétition est autant réalisée sur le plan des produits en bouteille que lorsqu'on parle du style des étiquettes, bref du contenant proposé au public. Là-dessus, Isaac Tremblay indique que la ligne directrice est axée sur l'aventure et la légende. «On est deux mordus d'art André et moi, on prend plaisir à concevoir des labels différents à l'aide d'illustrateurs talentueux de notre entourage.»

Il indique que l'aspect du «danger» est aussi présent dans la ligne de pensée des étiquettes du TDD. «Oui, goûter à nos bières est un sport dangereux puisque tu vas toujours vouloir en consommer d'autres ensuite!», observe avec humour le co-propriétaire. Il souligne que dans cet aspect qu'est le marketing rien n'est laissé au hasard, alors que certains croquis nécessitent parfois deux mois de confection.

Cela est sans compter le volet cuisine de la microbrasserie qui fait saliver de nombreux amateurs de bonne bouffe au Québec. «On a le souci de bien faire les choses et notre chef cuisinier Frank Chaumanet, reconnu dans son domaine, n'y fait pas exception. Il concocte des mets avec des ingrédients locaux, donc toujours frais, et chaque aliment de la recette est cuisiné et préparé sur place», fait valoir M. Tremblay.

De façon générale, l'homme d'affaires se réjouit du rythme des activités de son établissement qui a vu son personnel passer de neuf employés depuis l'ouverture en 2007 à maintenant 66 travailleurs. Il indique que les microbrasseries prennent du terrain et sont reconnues désormais même hors des grands centres que sont Montréal et Québec.

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